Résumé :
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Au mois d'avril 1598, le roi de France Henri IV signe à Nantes un Édit qui doit mettre fin aux guerres de religion en accordant à chacun sa liberté de conscience. Le 29 juin 1629, Louis XIII par l'Édit de Grâce d'Alès, révoque les clauses militaires de l'Édit de Nantes, ce qui interdit aux protestants de conserver des places fortes militaires. À partir de 1660, sous le règne de Louis XIV, commence en France, une politique de conversion des protestants au catholicisme. Un travail missionnaires est entrepris accompagné de brimades, de mauvais traitements et de persécutions telles que les dragonnades. Quelques temples sont démolis, l'existence légale des églises réformées est contestée. Le 18 octobre 1685, Louis XIV signe à Fontainebleau la révocation de l'Édit de Nantes, interdisant de fait le culte de la religion protestante, édit contresigné le 22 octobre par le chancelier Michel Le Tellier. Cette décision a été largement influencée par madame de Maintenon et par l'évêque de Valence, Mgr Cosnac. Il est précisé que le culte public est défendu sous peine de galères pour les hommes, de prison pour les femmes, d'enfermement dans des couvents pour les enfants et de confiscation des biens pour tous. Mais en même temps, par l'article 12 qui ne fait que reproduire des édits d'août 1669 et de mai 1682, il est dit: "Faisons très expresses et itératives défenses à tous nos sujets de la dite religion prétendue réformée de sortir; eux, leurs femmes et leurs enfants, de notre dit royaume, pays et terres de notre obédience, ni d'y transporter leurs biens et effets sous peine pour les hommes de galères et de confiscation de corps et de biens pour les femmes (confiscation de corps = prison perpétuelle)." Bravant ces rigueurs, vingt mille réformés environ vont quitter le Dauphiné et se retirer en Suisse, en Hollande ou en Allemagne, en passant par la Savoie.
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